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IntentionJe pense souvent à présenter...

Intention

Je pense souvent à présenter certaines formes chorégraphiques à des regards d’enfants.
Je me dis d’ailleurs que tous mes spectacles peuvent être vus par des enfants.
Pourtant, avec la compagnie, je me souviens d’avoir improviser à partir de Mammame pour une matinée scolaire.
Ce fut incroyable de jeux d’esprits et de particularités révélées.
La durée, le ton, le rythme, l’accroche des séquences étaient différents.
C’est cette expérience que j’aimerai renouveler en l’organisant et proposer ce spectacle spécifique : l’enfance de Mammame.
Jean-Claude Gallotta

***

Les Mammames aiment le théâtre et surtout le projecteur.
Une fois éclairé, il devient leur soleil régénérateur.
Un jour, par mystère, le projecteur s’éteint et disparaît.
Les Mammames vont alors affronter le froid et le triste.
Il existe pourtant une solution, une légende raconte qu’en créant certaines danses, nombreuses et différentes, le projecteur va revenir.
Les Mammames entrent en scène et partent vifs, dans leur quête chorégraphique, à la recherche du projecteur disparu.
Le lutin Schiotto les présentes en chantant et lance la danse des Mammames-enfants...Ocht-oussil !
Jean-Claude Gallotta

Le point de vue du dramaturge
Mammame est cette chorégraphie créée en 1985 qui aura parcouru le monde et qui aujourd’hui, devenue pièce du répertoire, fait l’objet de reprises ou de re-créations. Plusieurs générations de publics s’y sont retrouvées.
Jean-Claude Gallotta qui a l’enfance qui le démange « Mon enfance court dans mes genoux devenus grands » fait-il dire à Yvan Vaffan, a voulu fouiller plus encore cette idée de transmission entre les générations en adaptant sa chorégraphie pour un public d’enfants, version intitulée L’Enfance de Mammame.

Adapter une pièce chorégraphique pour de jeunes spectateurs ne consiste pas à la simplifier ni à la schématiser. Cela consiste plus justement à donner au spectacle une forme narrative par laquelle les enfants peuvent mieux l’appréhender. En danse aussi, les enfants aiment qu’on leur raconte des histoires. Il fallait donc que les tribulations de la tribu Mammame soit mise en conte, que leur aventure ait un nom, que les danseurs deviennent des personnages identifiables, qu’un conteur-agitateur (Jean-Claude Gallotta lui-même) vienne dérouler sur la scène le fil du récit.

L’Enfance de Mammame est donc l’histoire d’une bande de Mammames qui vivaient à l’intérieur du théâtre et faisaient une passion pour le projecteur. Ils s’y réchauffaient, dessous tous ensemble. « Un jour, par mystère, dit Gallotta-conteur, le projecteur s’éteint et disparaît. Les Mammames vont alors affronter le froid et le triste. Il existe pourtant une solution, une légende raconte qu’en créant certaines danses, nombreuses et différentes, le projecteur va revenir. Les Mammames entrent en scène et partent vifs, dans leur quête chorégraphique, à la recherche du projecteur disparu. Le lutin Schiotto les présente en chantant et lance la danse des Mammames-enfants.

« Ocht-oussil ! » conclut le chorégraphe dans la langue même des Mammames. Est-il besoin de traduire ? La danse est bien assez grande pour se faire comprendre.

Claude-Henri Buffard